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Articles RÉCents

31 décembre 2018 1 31 /12 /décembre /2018 20:14

L’expérience du digital

Dans l’esprit digital, nous testons de façon très pragmatique, dès que c’est possible, à petite échelle afin d’évaluer le niveau d’adhésion, la qualité de l’expérience utilisateur et la valeur ajoutée perçue avant d’envisager un déploiement plus large. C’est ce que nous mettons en pratique par exemple avec les nouvelles solutions portées par la communauté « CrowdStaffing ». 

Nous avons par exemple noué un partenariat avec Mobiliwork en France pour tester une plateforme de prêt de main d’œuvre à but non-lucratif sur la base du volontariat. Cette approche permet de dépasser les frontières traditionnelles de l’entreprise, dans un cadre réglementaire sécurisant, pour offrir une plus grande flexibilité à nos organisations, des perspectives de carrière étendues à nos salariés, ainsi que la possibilité de développer leurs compétences et leur employabilité. La solution digitale vient ici en appui d’un processus légal connu, en facilitant la mise en relation entre employeurs.

Dans le domaine de l’évaluation des candidats, nous avons testé avec HireVue une solution d’interview par vidéo sur 500 postes publiés en externe. Tout en étant attentifs à l’expérience candidat, nous avons souhaité mesuré le gain de temps et de qualité dans le traitement des candidatures reçues par Airbus avant d’envisager un déploiement à plus large échelle. 

Nous nous appuyons également sur nos outils existants. A titre d’exemple, des pages extranet offrent des informations utiles aux nouveaux arrivants pour préparer leurs premiers pas chez Airbus. Elles sont accessibles avant même l’arrivée dans l’entreprise. Une communauté « InteGreat » sur notre réseau social interne offre un accès facilité aux informations utiles aux nouveaux arrivants externes, mais aussi aux salariés en situation de mobilité. 

Les outils, les processus… et l’état d’esprit !

En complément de la revue de nos solutions digitales et de nos processus, nous propageons l’état d’esprit qui s’avère essentiel pour assurer le succès de nos activités. Lorsque nous avons modifié le processus de mobilité interne, nous avons organisé des ateliers de partage d’information entre spécialistes du recrutement et manager, en présentiel et sous forme de webinars. Nous avons ensuite déployé 5 courtes vidéos (3 minutes en moyenne) qui rappellent les éléments clefs du recrutement du point de vue d’un manager : par exemple mener un entretien ou donner du feedback à un candidat non retenu. Ces vidéos, disponibles sur la plateforme d’e-learning d’Airbus, peuvent être utilisées à tout moment par un manager ou un représentant de la fonction RH, par exemple au moment de démarrer un nouveau processus de recrutement ou de planifier des entretiens. 

Dans la continuité de cette action, nous avons développé un module de e-learning « passeport pour le recrutement » qui accompagnera l’ensemble des managers du Groupe en vue du déploiement complet de notre nouvelle approche du recrutement et de la mobilité.  

Les outils et les processus sont des éléments visibles et tangibles de la transformation digitale. Ils sont le prétexte pour réinventer nos manières de travailler ensemble. C’est là que se joue l’enjeu véritable de la transformation. En effet, nous bénéficions d’un accès inédit aux technologies numériques, grâce notamment à l’essor des mobiles. Nous faisons face à une offre pléthorique de solutions digitales, dont l’utilisation est faussement intuitive : leur navigation peut l’être, mais la difficulté est de donner du sens à leur usage et de clarifier la place de l’humain dans de nouveaux modes de travail. Chaque organisation doit trouver ses propres réponses. C’est ainsi que le digital se transformera pour elle en avantage compétitif. 

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25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 20:12

Standardisation et spécificités locales

A haut niveau, tout processus de recrutement s’intéresse aux mêmes étapes fondamentales : attirer des candidats, sélectionner le profil qui répond le plus précisément aux besoins de l’entreprise, réussir son intégration. Partant de ce postulat, nous avons bien sûr travaillé en équipe avec des représentants de différentes entités du Groupe Airbus, mais nous avons volontairement consacré plus de temps à nous entendre sur la façon de procéder dans le futur plutôt que de recenser précisément les modes de fonctionnement actuel. L’objectif est de co-construire une approche commune, débarrassée des habitudes et contraintes passées. 

Un processus entièrement harmonisé pour le Groupe a été ainsi présenté et soumis progressivement aux différentes entités du Groupe qui pourront, dans la seule mesure où il s’agit de répondre à une obligation légale, proposer un aménagement local. Pour l’essentiel, nous partageons l’ambition d’un processus entièrement harmonisé, garant de la même qualité de recrutement, quel que soit le lieu ou l’activité concernés. 

Des contributions de courte durée plus agiles

Les besoins de contributions de courte durée ont toujours existé, que ce soit dans le cadre de projets, de fluctuations de charge ou encore de remplacements. Ils représentent toujours un défi pour les organisations. Face à un environnement plus volatile et incertain, la capacité à combiner et recombiner des équipes de façon agile constitue un atout décisif. De nouvelles solutions digitales émergent pour répondre au besoin croissant d’agilité des entreprises. Au sein même d’Airbus, nous avons aussi vu naître et se développer des solutions de mise en relation entre demandeurs et contributeurs ponctuels s’appuyant notamment sur des outils digitaux. 

Plutôt que d’opposer méthodes traditionnelles et nouvelles, ou encore solutions légitimées par la fonction RH et solutions développées par des salariés eux-mêmes, nous avons choisi de réunir dans un même espace virtuel l’ensemble des solutions s’articulant autour d’un même besoin : les contributions ponctuelles de courte durée. C’est ainsi qu’est née la communauté « CrowdStaffing » supportée par un réseau multi fonctionnel de personnes convaincues de la nécessité de relever les défis d’un mode de staffing plus agile. La force de cette communauté est de guider les utilisateurs dans un portefeuille de solutions existantes, de répondre à leurs questions, mais aussi de collecter leur expérience pour mieux répondre à leurs besoins.

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18 décembre 2018 2 18 /12 /décembre /2018 20:11

La transparence et le partage de l’information sont les prérequis d’une meilleure collaboration autour des questions d’emploi. Tout le monde a un rôle à jouer. 

Les managers sont progressivement invités à transmettre eux-mêmes leurs offres d’emploi sur le réseau social interne d’Airbus, ainsi que sur les réseaux sociaux externes, avec le support d’un recruteur. Un guide d’utilisation et de bonnes pratiques sert de référence aux managers et aux RH pour s’entendre sur la tactique la plus appropriée vis-à-vis du poste ciblé.  L’ensemble des salariés d’Airbus est également invité à participer au partage des offres auprès de leur entourage et peut même bénéficier d’un programme de cooptation pour certains postes jugés difficiles à pourvoir sur le marché externe. La digitalisation, et le recours notamment aux réseaux sociaux, joue ici un rôle d’accélérateur de bonnes pratiques préexistantes.

Dans cette perspective, nous avons créé une communauté « Mobilité » sur le réseau social interne d’Airbus qui s’est rapidement imposée parmi les 10 communautés les plus actives du Groupe. Cette communauté permet de retrouver les offres d’emploi mises en avant par les managers, RH et salariés d’Airbus, ainsi que toutes les informations utiles aux projets de mobilité. 

L’objectif est également de favoriser des échanges informels entre les utilisateurs de la communauté. Toutefois, nous avons rapidement constaté que ces échanges n’intervenaient pas de façon spontanée entre des personnes qui ne s’étaient jamais parlé auparavant. En nous appuyant sur les retours de nos salariés, nous avons lancé l’initiative #mobilitynetworker qui permet aux volontaires de mettre en avant sur leur profil social le fait qu’ils sont disponibles pour partager leur expérience professionnelle, et ainsi aider les collègues qui les contactent à rendre leur projet de mobilité plus robuste. Quelques caractères dans un profil qui suffisent à briser la glace…

Dans la continuité de cette initiative, nous avons proposé « Let’s SWAP! ». En s’appuyant à nouveau sur un système de mots clefs, les salariés d’Airbus peuvent exprimer leur souhait d’évoluer vers une autre fonction de façon transparente sur leur profil social. Ils utilisent ensuite le moteur de recherche du réseau pour identifier une personne avec laquelle ils pensent pouvoir échanger leur poste. Si les compétences et attentes correspondent, ils soumettent ensuite une proposition de mobilité croisée à leur management. Cette démarche permet notamment d’ouvrir de nouvelles options à des personnes qui ne trouvent pas le rôle qu’ils attendent sur le marché de l’emploi classique.

Avec l’apport du digital, nous ouvrons de nouvelles perspectives aux salariés d’Airbus en leur offrant la possibilité de dépasser les limites géographiques et organisationnelles de leur réseau traditionnel. 

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11 décembre 2018 2 11 /12 /décembre /2018 20:09

Chaque entreprise vit la transformation digitale de sa propre façon. 

Au sein d’Airbus et de manière à soutenir sa digitalisation, Thierry Baril, le Directeur des Ressources Humaines, a lancé en 2015 un programme de transformation de l’entreprise visant à réinventer notre façon de travailler selon trois axes principaux : renforcer la collaboration, faire place à l’empowerment et soutenir la responsabilisation des acteurs. Cela a eu pour conséquence de nous amener à revoir en profondeur non seulement nos outils, mais également nos processus et notre manière de travailler. En complément, Airbus s’attache à harmoniser et simplifier autant que possible ses manières de faire quel que soit le pays, l’activité ou le profil des salariés concernés. 

Nous allons aborder quelques questions auxquelles Airbus a été confronté dans le cadre de la digitalisation de son processus de recrutement.

Savoir ce que l’on veut… tout en étant à l’écoute de ses clients et du marché

Les grands principes de la digitalisation énoncés ci-dessus ont été essentiels pour guider les réflexions de nos équipes sur le processus de recrutement, ainsi que pour échanger avec des partenaires externes. Nous avons tenu à garder l’esprit ouvert aux solutions existant sur le marché et aux idées émanant des salariés d’Airbus. 

Plus d’autonomie pour le manager et le candidat

En ce qui concerne le recrutement, Airbus entend recentrer le processus sur le candidat et le manager, en particulier pour la mobilité interne jusqu’à présent pilotée en grande partie par des recruteurs. Ceux-ci vont progressivement apporter leur expertise là où elle se révèle indispensable : sur le marché de l’emploi externe et l’accompagnement des reclassements. Plutôt que de créer un « big bang », la nouvelle approche est déployée étape par étape. Dans un premier temps, ils restent en charge de la publication des offres d’emploi et de la présélection des candidats, mais ne réalisent plus d’entretien avec les candidats internes, qui sont vus directement par le manager et son RH de proximité. A l’issue du projet, le manager publiera de façon autonome ses offres d’emploi directement sur le marché interne et pourra rechercher des candidats dans l’ensemble du Groupe pour les inviter à postuler à leurs offres. Il mènera ensuite la sélection jusqu’à la décision finale prise de façon consensuelle avec le RH de proximité.

En recentrant le processus sur le manager et le candidat, Airbus entend offrir une plus grande rapidité d’action sur le marché de l’emploi interne, qui représente un enjeu majeur pour assurer l’allocation optimale de ses talents. 

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6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 20:30

En fonction du profil, le recrutement d’un nouvel employé peut s’avérer difficile, même en période de crise, comme certaines entreprises l’ont constaté ces dernières années. Dès lors que l’on parle de records de création d’emploi en France et d’une inversion durable de la courbe du chômage, les recruteurs vont devoir redoubler d’efforts pour attirer les profils les plus recherchés. Comment les employeurs peuvent-ils sans attendre s’assurer de leur attractivité sur un marché de l’emploi qui se tend ?


Dans un monde toujours plus connecté, les communications lisses et peaufinés ne parviennent pas à convaincre des candidats en recherche d’authenticité et de contact personnalisé. Les DRH ont pris l’habitude depuis de nombreuses années de s’appuyer sur la parole de leurs salariés… Toutefois, leurs témoignages, lorsqu’ils sont doctement filtrés et reformulés par l’entreprise, perdent en crédibilité aux yeux des candidats.

Certains employeurs se tournent alors vers des systèmes de reconnaissance externe :

  • Institutionnelle, par les systèmes de labels leur reconnaissant des qualités ou attributs évalués par un tiers jugé intègre,
  • Ou collaborative, par des systèmes de notation participatifs alimentés directement des salariés et anciens salariés.

Labels employeurs

Les labels employeurs sont des exemples concrets de la transposition de pratiques issues du marketing vers la fonction RH. Là où le consommateur se repère parmi des produits étiquetés « Label Rouge » ou « Commerce Equitable », le candidat peut quant à lui se référer au « Label Diversité », « Top Employeur » ou encore « Employeur Responsable ». 

Toutefois, de même que pour le commerce de biens de consommation, les labels employeur sont questionnables car ils impliquent pour l’entreprise :

  • De demander l’obtention du label, certains employeurs qui répondent aux critères ne font pas la démarche par choix ou par manque de temps,
  • Des transactions financières, l’audit coûte cher et il est compréhensible qu’il soit rémunéré, mais on peut craindre que l’instauration d’un marché du label et, le cas échéant, du conseil associé prenne le pas sur l’authenticité de la démarche.

La présence du label correspond à un désir de l’entreprise d’associer son image à ce label, à un investissement en temps et en argent pour y souscrire et à la réponse à un cahier des charges défini par l’auditeur. Mais est-ce pour autant le gage d’une bonne expérience candidat ou d’une meilleure qualité de vie au travail au sein de l’entreprise labellisée ? Et dans quelle mesure l’existence ou non d’un label influencera-t-il la perception qu’un candidat potentiel peut avoir d’un employeur ?

Classements employeurs

Issus de grandes enquêtes (Universum, Trendence…), les classements référencent les employeurs selon leur attractivité, mais les associent souvent également à un certain nombre d’attributs (innovation, perspectives de carrière…). Les résultats sont consolidés et anonymes, ils permettent d’obtenir une idée globale de l’attractivité d’un employeur pour une cible donnée de candidats potentiels et de son image. Des résultats détaillés et des comparatifs plus précis peuvent être mis à disposition de façon payante pour les entreprises qui souhaitent investiguer davantage, par exemple de façon à mieux cibler leurs campagnes de recrutement.

Les résultats publics étant périodiquement partagés et relayés dans les médias, ils participent à consolider le positionnement d’employeur visibles et reconnus sur le marché de l’emploi. De par leur méthodologie, ces enquêtes s’appuient sur la perception de personnes interrogées sans considération de leur connaissance précise des conditions de travail au sein des entreprises qu’elles notent. Elles ne peuvent donc pas faire état du vécu des personnes travaillant effectivement auprès de ces employeurs. On peut également se demander si, de même que pour les labels, les candidats se réfèrent à ces classements en dehors des communications périodiques dans les médias lorsqu’ils s’interrogent sur l’opportunité de rejoindre une entreprise ou une autre.

Sites de notations

A l’instar des sites de recommandation que tout un chacun utilise pour ses loisirs, des sites dédiés au partage d’expérience et à la notation des employeurs émergent depuis plusieurs années.

Des plateformes web comme Kununu, en Allemagne, et Glassdoor, sur une couverture géographique plus large, invitent les personnes travaillant, ayant travaillé ou même candidaté auprès d’une entreprise à partager leurs commentaires et à attribuer une notation en fonction de critères prédéfinis (par exemple le salaire, les avantages sociaux, la qualité du management, la culture d’entreprise…).

Ils présentent pour principal biais le fait que seules les personnes ayant connaissance de ces sites et souhaitant y partager leur expérience y contribuent. L’entreprise et le candidat se trouvent par conséquent confrontés à un prisme déformant : les contributeurs ne représentant pas l’ensemble des candidats et salariés en interaction avec l’entreprise, mais la seule part qui connait ces sites et souhaite y partager une expérience, un jugement. On peut supposer que les salariés ayant les expériences les plus extrêmes, qu’elles soient positives ou négatives, seront les plus déterminés à noter leur  employeur, masquant une vaste majorité silencieuse.

Comparativement aux labels et aux classements employeurs, ces solutions web présentent pour le chercheur d’emploi l’avantage de l’authenticité et d’un certain niveau de détail dans les réponses apportées, chaque contributeur pouvant partager au format texte ses commentaires et impressions, en complément de la notation qui est standardisée et consolidée. Il s’agit simplement, comme pour les sites comparatifs dans le domaine des loisirs, de pondérer la pertinence des résultats en fonction du nombre de répondants.

Quelle stratégie mettre en place vis-à-vis de ces outils ?

Entreprendre un processus de labellisation est un choix qui appartient à chaque entreprise : elle doit mesurer le coût et l’investissement en temps que cela représente sur la durée, par rapport au gain espéré en termes d’attractivité, et chercher ensuite à le mesurer en termes de volumétrie des candidatures et de qualité des recrutements réalisés.

Pour ce qui concerne les classements, les employeurs n’ont en principe pas le choix d’y participer ou d’y renoncer. Ils peuvent toutefois, en consultant les résultats publics ou en achetant les résultats détaillés, constater l’évolution de leur image par rapport à leur cible et, le cas échéant, mettre en place des actions de communication pour qu’elle corresponde à la réalité qu’ils souhaitent véhiculer. De façon plus profonde, les entreprises peuvent également interroger leurs manières de travailler afin qu’elles répondent mieux aux attentes des candidats qu’elles souhaitent attirer et fidéliser.

A l’ère du digital, il apparait essentiel pour les employeurs de gérer de façon active leur e-réputation. Cela peut démarrer par deux actions concrètes :

1/ Encourager leurs salariés à faire part de leur expérience de travail sur les sites participatifs. Disposer de davantage de contributions concoure à une meilleure objectivité de l’évaluation globale.

2/ Réagir régulièrement aux commentaires émis sur ces sites participatifs, en particulier aux commentaires extrêmes, afin de démontrer l’attention que prête l’employeur à ses candidats et à ses collaborateurs. L’image de l’entreprise ne peut qu’en ressortir plus positive.

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22 mai 2016 7 22 /05 /mai /2016 16:15

Dirk Ahlborn est le dirigeant de HTT, une startup crée pour réaliser et commercialiser l’Hyperloop, un mode de transport révolutionnaire sous licence d’Elon Musk. Pour ceux qui n’en auraient pas entendu parler, il s’agit de déplacer des capsules à grande vitesse dans un tube pressurisé.

Un financement participatif

Dirk Ahlborn utilise la plateforme de financement participatif jumpstartfund non seulement pour récolter des fonds, mais aussi de la main d’œuvre. Toute personne intéressée à contribuer au projet durant son temps libre peut se connecter à la plateforme et prétendre en contrepartie à des actions.

Une transparence d’emploi

Des ingénieurs de Boeing, la Nasa ou Airbus contribuent actuellement au projet, à raison d’un minimum requis de 10 heures hebdomadaires. Leurs employeurs principaux sont informés de cette démarche et certains signent un accord avec HTT.

Disposer des meilleurs… sans embauche !

Cette approche permet à HTT de bénéficier de volontaires parmi les ingénieurs les plus motivés et les plus expérimentés autour du monde… sans avoir à les embaucher ! 450 personnes travaillent ainsi sur le projet, dont 4 seulement disposent d’un contrat de travail traditionnel. Ces contributeurs sont basés aux Etats-Unis, en Chine, en Australie, en Europe, en Inde… il s’agit d’ingénieurs, mais également de spécialistes de finance ou de communication, indispensables pour que le projet soit un succès commercial. Ils travaillent de façon autonome ou en petits groupes, sur des durées limitées et des problèmes précis à résoudre pour réaliser le projet. Parfois, deux équipes travaillent en parallèle sur le même sujet afin de comparer leurs propositions de solution. Dans ce mode de fonctionnement, le principal challenge, au-delà de la technique, est d’assurer le bon flux d’information entre les différents groupes de travail.

Des limites traditionnelles remises en cause

Ce type d’organisation, favorisé par la digitalisation du monde du travail, bouscule le fonctionnement traditionnel de nos entreprises, construits encore essentiellement autour du salariat, du contrat à durée indéterminé et de l’unicité d’employeur. Il interroge, tout comme le développement de l’auto-entreprenariat, les fondements mêmes de la relation de travail établis depuis l’ère du capitalisme industriel. Cela ouvre le champ à de nouvelles possibilités de coopération, affranchies des frontières géographiques et organisationnelles, et remet en question ce qu'est « faire partie d’une entreprise ». Reste à savoir quelles en sont les contreparties en matière de protection des travailleurs et de la propriété intellectuelle.

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17 janvier 2016 7 17 /01 /janvier /2016 08:27

De nouveaux Cafés RH info vont se tenir à Nantes (le 4 février 2016), Lyon (3 mars 2016) et Paris (7 avril 2016), sur le thème : « Remettre l’entreprise dans le cœur de l’homme ». Le déroulement de ces Cafés RH info suit la formule qui a fait ses preuves : 30 minutes maximum de présentation d’un sujet RH par un expert, puis 1 heure d’échanges à bâtons rompus avec – et entre – les participants, autour d’un petit déjeuner convivial !

Plus d'informations sur le site rh info : http://www.rhinfo.com/thematiques/strategie-rh/marketing-rh/cafe-rh-info-nantes-le-4-fevrier-2016

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 20:48

Je viens de recevoir mes exemplaires du nouveau livre #RHreconnect qui parait demain dans toutes les bonnes librairies ! Au sein d'un collectif de 28 enseignants et professionnels des Ressources Humaines, parmi lesquels M. Thévenet (CNAM, ESSEC), CH Beysseres des Horts (HEC), G. Verrier (Sciences Po Paris), nous interrogeons le le délitement du lien social en entreprise et les pistes pour y remédier... ainsi bien entendu que le rôle de la fonction RH !

Bonne lecture et à l'écoute de vos commentaires !

Nicolas Mundschau

http://www.editions-ems.fr/livres/collections/questions-de-societe/ouvrage/385-rhreconnect.html

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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 20:49

Selon une récente étude publiée par Robert Walters, la plupart des entreprises considèrent que 3 entretiens sont utiles pour évaluer un candidat. De leur côté, les candidats préfèrent généralement n'avoir que 2 entretiens. Inclure de multiples entretiens et évaluateurs n'est pas seulement une question d'efficacité, mais également une question d'image. Un processus de sélection trop long et complexe peut en effet conduire les candidats à s'interroger sur la capacité de l'entreprise à prendre des décisions. L'étude démontre par ailleurs que la plupart des candidats partagent leur expérience du processus de sélection auprès de leur entourage et promeuvent ainsi une image de l'entreprise vers d'autres candidats potentiels.

Lazslo Bock, DRH de Google, une entreprise particulièrement courtisée par les candidats, a identifié un optimum de 4 entretiens utiles pour évaluer un postulant à ses postes. Selon son analyse, 4 entretiens permettaient de prédire à 86% en moyenne la qualité du candidat retenu. Chaque entretien supplémentaire ne permettait d'augmenter ce taux que d'un point. Si vous pensez que 4 entretiens, c'est énorme, pensez que Lazslo précise dans son livre "Work Rules!" que certains candidats en avaient jusqu'à 25 avant d'intégrer Google !

... vous êtes-vous penché sur la question au sein de votre entreprise ?

Vous pouvez retrouver l'étude de Robert Walters sur http://www.robertwalters.fr/recrutement/nos-publications/livre-blanc-optimiser-le-processus-de-recrutement.html . En plus des données chiffrées sur les attentes des entreprises face à celles des candidats en matière de processus de recrutement, on retrouve des éléments qualitatifs, comme cette citation d'un candidat qui laisse perplexe : "En entretien, on m’a demandé si ma vie de couple se passait bien et si je votais à droite ou à gauche." Est-ce que vos recruteurs et managers sont bien formés à la conduite d'entretiens ?

Le livre de Lazslo Bock, "Work Rules!" est édité par Hachette UK.

Bonnes lectures et bonnes réflexions !

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17 août 2015 1 17 /08 /août /2015 09:40

Selon le panorama des mobilités professionnelles des cadres, publié par l’APEC en juin 2015, 28% des cadres en poste au 31 décembre 2014 ont connu une mobilité au cours de l’année, contre 24% l’année précédente. Dans un contexte économique incertain, la part des mobilités internes reste majoritaire en cumulant 10% de changement de poste au sein de l’entreprise et 11% d’autre changement en interne (changement de service, d’établissement, ou contenu de poste largement modifié), contre 7% de cadres mobiles vers un autre employeur. La progression entre 2013 et 2014 a toutefois l’ensemble des modalités de mobilité.

Moins de mobilités subies ?

Pour les personnes ayant évolué hors de leur entreprise, la part des démissions parmi les motifs de départ connait une forte progression, passant de 37 à 46% et se rapprochant des 50% enregistrés en 2012. Les ruptures conventionnelles restent la deuxième modalité de départ avec 20% de cas recensés.

En interne, 39% des changements sont perçus comme « imposés » par l’entreprise aux cadres interrogés : ces cas correspondent majoritairement à des changements de service ou d’établissement faisant suite à une réorganisation de l’entreprise, et plus rarement à des changements de poste stricto sensu.

Des pistes de travail pour les managers et les RH

1/5ème des cadres se déclarent insatisfaits de leur poste actuel, et près des 2/3 envisagent une mobilité dans les 3 prochaines années que ce soit en interne ou en externe. Partant du principe qu’un salarié épanoui dans son travail apportera une meilleure contribution à son entreprise et que celle-ci bénéficiera de son développement professionnel, on ne peut que déplorer les résultats d’une récente étude ADP nous indiquant que près des ¾ des salariés français restent insatisfaits ou moyennement satisfaits des opportunités au sein de leur entreprise (2). Du point de vue des mesures d’accompagnement mises en place pour accompagner la mobilité au sein de leur entreprise, 38% des cadres se déclarent, selon l’APEC, peu ou pas satisfaits. Quelques éléments structurant une politique d’emploi efficace ne semblent en effet pas toujours présents, ou du moins, pas reconnus par les cadres interrogés :

  • en premier lieu l’existence d’un marché de l’emploi interne transparent permettant à chacun de consulter l’ensemble des offres et d’y postuler,
  • en second lieu des managers réellement partie prenante des démarches de mobilité interne.

Dispositifs présents dans l'entreprise selon les cadres :

  • 64% - Publication systématique des postes à pourvoir en interne
  • ​60% - Managers jouant le rôle de la mobilité interne
  • 56% - Existence d'un référentiel des métiers et des compétences dans l'entreprise
  • 41% - Existence d'une charte de la mobilité dans l'entreprise
  • 37% - Présence d'un référent mobilité dans l'entreprise

Les politiques Ressources Humaines et les approches managériales mettent en avant le salarié en tant « premier acteur de sa carrière », certainement bien fondées, mais encore faut-il créer les conditions favorables à la concrétisation de ce principe. L’enjeu est bien sûr d’assurer une meilleure adéquation entre, d’une part, les compétences et motivations présentes dans l’entreprise et, d’autre part, les besoins de celle-ci. Mais il s’agit également d’encourager le développement personnel et professionnel de chacun, améliorant ainsi son employabilité. Les salariés mobiles véhiculent enfin une image et une culture d’entreprise, que l’employeur pourra trouver utile à soutenir.

(1) Pour retrouver l’intégralité de l’étude APEC "Panorama des mobilités professionnelles des cadres – Edition 2015", cliquez ici.

(2) Pour retrouver le livre blanc d’ADP : http://www.fr.adp.com/gestion-capital-humain/livres-blancs-disconnect/disconnect-france

Nicolas Mundschau est issu de la promotion 2001/2002 du Master de Management International des Ressources Humaines de l’Université d’Angers. Son parcours dans la fonction RH lui a permis d'occuper différentes fonctions dans le domaine du recrutement, de la mobilité internationale, des relations sociales, de la gestion de projet ou encore en tant que généraliste. Nicolas Mundschau intervient au sein de différentes formations spécialisées dans le management des Ressources Humaines, ainsi que sur le site www.rhinfo.com. Il vient de publier son premier ouvrage dans la collection Entreprises et Management de L'Harmattan : "Recruter les jeunes talents : attirer, sélectionner, fidéliser".

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