Selon une récente étude publiée par Robert Walters, la plupart des entreprises considèrent que 3 entretiens sont utiles pour évaluer un candidat. De leur côté, les candidats préfèrent généralement n'avoir que 2 entretiens. Inclure de multiples entretiens et évaluateurs n'est pas seulement une question d'efficacité, mais également une question d'image. Un processus de sélection trop long et complexe peut en effet conduire les candidats à s'interroger sur la capacité de l'entreprise à prendre des décisions. L'étude démontre par ailleurs que la plupart des candidats partagent leur expérience du processus de sélection auprès de leur entourage et promeuvent ainsi une image de l'entreprise vers d'autres candidats potentiels.
Lazslo Bock, DRH de Google, une entreprise particulièrement courtisée par les candidats, a identifié un optimum de 4 entretiens utiles pour évaluer un postulant à ses postes. Selon son analyse, 4 entretiens permettaient de prédire à 86% en moyenne la qualité du candidat retenu. Chaque entretien supplémentaire ne permettait d'augmenter ce taux que d'un point. Si vous pensez que 4 entretiens, c'est énorme, pensez que Lazslo précise dans son livre "Work Rules!" que certains candidats en avaient jusqu'à 25 avant d'intégrer Google !
... vous êtes-vous penché sur la question au sein de votre entreprise ?
Vous pouvez retrouver l'étude de Robert Walters sur http://www.robertwalters.fr/recrutement/nos-publications/livre-blanc-optimiser-le-processus-de-recrutement.html . En plus des données chiffrées sur les attentes des entreprises face à celles des candidats en matière de processus de recrutement, on retrouve des éléments qualitatifs, comme cette citation d'un candidat qui laisse perplexe : "En entretien, on m’a demandé si ma vie de couple se passait bien et si je votais à droite ou à gauche." Est-ce que vos recruteurs et managers sont bien formés à la conduite d'entretiens ?
Le livre de Lazslo Bock, "Work Rules!" est édité par Hachette UK.
Bonnes lectures et bonnes réflexions !